De Kas à Antalya à vélo

De Kas à Antalya à vélo

Circuit largement inspiré du blog de Chris : https://cycloscope.net/cycling-turkey.

Ce tour se déroule au sud de la Turquie le long de la côte turquoise, berceau de l’empire Lycien (et non pas lycéen). C’est aussi un lieu réputé pour ses eaux azures derrière lesquelles se découpent les montagnes couvertes de forêt.

Kas – Kaleköy

Nous démarrons à vélo depuis Kas et quel départ ! Nous ne sommes pas près d’oublier le mur qui nous fait fasse pendant presque 2km pour rejoindre les hauteurs !

Heureusement Alex et Guillaume se font prendre par une camionnette qui venait pourtant dans l’autre sens.

Nous montons rapidement à 500m d’altitude ce qui nous permet d’avoir un peu plus d’air. Les paysages sont secs mais il y’a plus de forêts qu’en Grèce.

Un rafraîchissement à côté d’une vieille R12 et ça continue de monter :

Juste après notre pause déjeuner alors que nous sommes à côté d’une fontaine au milieu de nulle part, un jeune garçon de l’âge d’Alex vient nous apporter une bouteille d’eau de 3L bien fraîche !

Nous traversons ensuite le village de Sevreli où s’alignent des serres de poivrons à perte de vue. Il y en a de partout en bord de route.

Nous trouvons notre 1ère fontaine à eau fraîche, très appréciable vu la température.

Nous rejoignons le village touristique d’Uçagïz pour rattraper la voie Lycienne qui mène au pied de la colline où se trouve le château de Kaleköy. 

Nous franchissons la colline à pied au milieu des tombeaux Lyciens pour arriver au village typique de Kaleköy. Du moins, village qui était certainement typique avant que l’industrie du tourisme ne mette la main dessus. Est-ce un bien ou un moins bien pout les habitants des lieux ? Va savoir…

Les ruelles du village sont encore en terre et cailloux en revanche il est difficile de voir les maisons tant il y a de petits marchands de babioles devant.

Nous profitons d’un coin fabuleux pour prendre un bain entre les îlots de rochers et la tombe Lycienne immergée.

Nous avons malheureusement peu de temps pour profiter du coin bivouac avant la nuit.

Kaleköy – Demre

Deuxième journée bien chaude. Nous continuons la découverte de la culture sous serres en Turquie. Vu d’en haut les villes ressemblent à des mers de sel tellement il y a de serres. Les habitations sont souvent collées aux cultures, il règne une chaleur impressionnante.

Nous avons droit à des sourires, des klaxons d’encouragements ou des Hello tout au long de la route, mais il fait très chaud, nous guettons la moindre fontaine et profitons même des canalisations percées.

En Turquie, il semble qu’ils ne prennent pas la peine d’enterrer les tuyaux d’eau, comme ça ils ont de l’eau bien chaude l’été pour les thés.

Nous arrivons rapidement à Demre mais avant de rejoindre le camping Andriake en bord de plage nous passons par le centre pour trouver un docteur pour le téléphone de Steph. Nous tombons sur un gars super compétent qui change l’écran et la RAM pour sauver l’appareil qui avait été bien endommagé lors de son plouf dans les gorges de Saklikent. Le tout en presque 2h de boulot pour une soixantaine d’euros. Nous en profitons pour trouver une moustiquaire qui va nous permettre de customiser notre tente pour avoir plus d’air et moins de moustiques.

Avec tout ça nous n’avons pas eu le temps de visiter l’église Saint Nicolas et sa statue du père Noël, Le « truc à voir dans la ville », raté…

Demre – Mavikent

A la sortie de Demre se trouve une étendue d’eau Beymelek Lagunia autour de laquelle il y a une faune très riche. C’est ici que nous observons notre deuxième tortue du voyage. Pas folle la bête, une réserve c’est une bonne source de casse-croute. Nous sommes surpris de voir un poisson faire des ricochets comme s’il volait, peut-être pour échapper à la tortue !

La route continue en longeant la mer de très près. Nous avons une vue imprenable sur des criques aux plages de galets blancs sur lesquels se jette la mer turquoise.

La route tournicote pas mal avec de légères montés-descentes.

Un peu avant midi une crique avec une grotte nous appelle à un plouf rafraichissant.

Une fois baignés, nous reprenons vite nos vélos car il n’y a pas d’ombre nous cuisons au soleil.

Un peu avant Finike, lors d’une pause, nous observons à nouveau deux tortues.

Après Finike la trace est assez plate sur une piste cyclable puis une petite route nous conduit sur une plage parfaite pour le bivouac.

Nous comprenons finalement le lendemain que planter la tente sur des galets encore chaud ce n’est pas un bon plan pour bien dormir au frais.

Mavikent – Olympios

Le début de cette étape est superbe, vue sur la mer à travers les pins, quelques belles montées-descentes et des coins à bivouac vraiment top (mais à priori interdit au campement, juste réservés au pique-nique).

Vers midi nous sommes en plein dans une longue côté bien raide, la chaleur nous met à rude épreuve. Nous n’arrivons pas à nous reposer pendant la pause déjeuner qui se fait sous l’ombre légère des pins et le concert des criquets. Nous reprenons vite pour finir notre journée. Heureusement quelques mètres plus loin nous trouvons une fontaine d’eau fraîche. C’est carrément la douche pour pouvoir faire les 10 derniers km vers Olympios.

Le village d’Olympios est fait à la base de cabanes en bois qui sont ensuite devenues des maisons de bois plus haut standing pour répondre à la demande des touristes. Il y a pas mal de bars qui possèdent un bout de terrain et proposent une place de camping.

Le site archéologique d’Olympios, importante cité Lycienne au 2ème siècle avant JC, se trouve le long du cours d’une rivière bien fraîche se jetant dans la mer et au milieu d’une végétation exubérante. 

Au IIème siècle avant JC, la ville fait partie de la ligue Lycienne dont elle est l’une des six villes les plus importantes. La ville est par la suite occupée par des pirates, on y aurait vu le Black Pearl à plusieurs reprise tant le rhum était bon. Elle a été ensuite intégrée à l’empire romain en 78 avant JC.

Il semble que les turcs viennent ici plus pour la plage que pour les ruines. C’est vrai qu’il ne reste pas grand-chose et que ce n’est pas exploité comme Delphes mais le lieu est tout de même très agréable. Nous faisons le tour des vestiges après une baignade et un gouter aux moules farcies sur la plage.

Nous pouvons voir des tombeaux Lyciens, un théâtre Romain, la porte d’un temple et les ruines de châteaux médiévaux construit par les chevaliers de Rhodes.

En rentrant au camping, nous observons de plus près ce que nous voyions sur les plages ou les bords de routes Turques: la préparation du thé avec un fourneau portable.

 

La nuit est assez mouvementée avec Guillaume malade à cause d’une mauvaise moule, la boîte de nuit juste derrière le camping et un gars qui chante (ou prie en chantant) une bonne partie de la nuit!

Olympios – Tekirova

Guillaume étant encore bien fatigué de son indigestion, les filles aident pour le Push&Bike bien nécessaire au début de ce jour.

Après une pause jus d’orange bien méritée et un peu plus loin une pause fontaine (où on peut se mettre à 7 pour se laver les pieds), Alex et Lonie mènent la cadence.

Après la côte, nous testons l’autoroute Turque. Il n’y a pas trop de trafic et une bande d’arrêt d’urgence bien large, ça se fait pour quelques petits km. D’autant que nous avons une portion de double voies rien que pour nous, la route est coupée pour cause d’affaissement.

Nous ne sommes pas loin de la côte mais les paysages sont bien montagneux.

Nous arrivons au camping Sundance en début d’après-midi pour se reposer à l’ombre et faire une petite baignade.

Nuit encore mouvementée par la fête qui a lieu juste à côté du camping.

Tekirova – Beldibi

Journée des 16 ans d’Elina !

Petite étape qui démarre par un joli parcours type VTT sur la voie Lycienne, à l’ombre des pins.

Une fois sortis de la voie Lycienne nous nous retrouvons sur l’autoroute avec un tunnel à franchir!

Pas de bande d’arrêt d’urgence mais un panneau qui indique que les vélos peuvent emprunter le tunnel

Au final il y a un trottoir à peine un peu plus large que nos vélos avec les grosses sacoches. Un bon moment d’émotions !

L’avenue qui mène à Beldisi est une succession de Palace tous plus gros et plus brillant les uns que les autres. Chacun a son parc, ses toboggans aquatiques et sa plage privé. Nous ne nous sentons pas à notre place dans ce ghetto à touristes Russes ou Turcs où d’ailleurs d’ailleurs.

Pour nous reposer et faire une surprise à Elina nous avons réservé un appart pour les 2 prochaines nuits.

Nous restons la journée du lendemain au frais avec la clim à cuisiner, lessiver, mettre à jour le blog et surtout préparer la suite et profitez des derniers instants sur la plage.

Les 6 derniers jours de vélo sans pause nous ont bien éprouvé nous décidons de changer de plan.

Nous rejoindrons Aksaray (en Anatolie) en bus pour espèrer avoir des températures plus fraîches – au moins la nuit.

Beldisi – Antalya

Nous avons pris goût au confort et Antalya n’ayant pas de camping, nous réservons 5 lits dans une petite ville à côté d’Antalya.

Il n’y a qu’une route pour rejoindre la ville: l’autoroute !

Nous roulons toutes la matinée sur cette autoroute assez fréquentée où il n’y a pas toujours de bande d’arrêt d’urgence et 3 tunnels à traverser. Au deuxième tunnel nous découvrons un bouton poussoir qui actionne les lampions autour du panneau « attention cycliste dans le tunnel ». Pas sûr que ce soit efficace comme signalisation.

Dans le 3eme tunnel, le trottoir est plein de trous ce qui vaut une chute à Guillaume.

Heureusement la journée se termine à Utopia, un centre de formation avec trois chalets en bois tout neufs où nous accueillent Miné et Ahmet. Nous nous sentons tout de suite bien dans ce bel endroit frais, confortable et bienveillant.

Cette étape clôture le 1er tour en Turquie, nous avons déjà vu 2 Turquie : la Turquie paysanne et la Turquie des riches touristes.

Le lendemain nous avons une dizaine de kilomètres à faire pour rejoindre l’Otogar d’Antalya. Nous prenons le bus en direction d’Aksaray pour quelques jours de vélos dans les Cappadoce et pour éviter pas mal de dénivelés.

Le chargement dans le bus nous vaut un supplément en plus du supplément déjà payé mais cette fois, on ne rigole plus, nous négocions dure pour diviser le supplément par presque deux et pour économiser environ ……. Douze euros.