Le Monténégro

Le Monténégro

Shkoder – Rastis

Après avoir passé la frontière Albanie/Monténégro nous poursuivons sur une petite route qui monte en direction du lac de Shkoder, nous nous ravitaillons en figues au début de la montée puis nous attaquons la côte. Nous nous arrêtons uniquement pour boire et reprendre notre souffle. Et aussi une fois quand des gens dans une voiture reculent pour nous donner des figues et des raisins. Une rencontre mi-figue mi-raisin si on veut. La montée est longue pour Alex qu’il faut motiver et pousser. Il faut dire que c’est largement au-dessus de son niveau. Pendant ce temps, les filles nous attendent plus haut en faisant quelques chorégraphies au milieu de la route !

Nous posons le camp sur une aire de jeu qui est en contre haut du village de Rastis où il y aurait de l’eau mais on a un peu la flemme de descendre jusqu’au village. Bivouac sympa mais bourré de moustiques tout petits qui ont réussi à rentrer dans la tente pour nous dévorer pendant la nuit !

Rastis – Gornja Briska

Nous terminons la côte pour arriver au col juste au-dessus du lac de Shkoder, la vue est splendide.

Le lac de Shkoder (plusieurs orthographes selon si c’est en Albanais ou en Serbe ou en autre) est l’un des plus beaux lacs d’Europe (qu’on nous a dit). Il est, en tout cas, le plus grand lac de la péninsule balkanique. Nous avons beaucoup aimé la route en balcons qui surplombe le lac, le panorama est exceptionnel et il y a des mûres un peu tout le long.

Ce lac fait une frontière naturelle entre le Monténégro (là où nous sommes) et l’Albanie (là où nous ne sommes plus). Il a donné son nom à la ville Albanaise que nous avons traversé l’avant-veille. La partie monténégrine du lac Shkoder constitue l’un des cinq parcs nationaux du pays depuis 1983. Le lac était au centre de la principauté de Zeta, ancêtre du Monténégro. De nombreux monastères et églises orthodoxes ont été construits sur des îlots au début du moyen-âge. Douze sont encore debout, et la moitié d’entre eux sont habités. Combien de monastères sont donc habités ?

Ce lac est également réputé pour sa faune et notamment les Pélicans frisés d’Europe.

Après le village de Kostanjica, nous cherchons une fontaine et nous discutons de la culture du tabac avec un gars du coin. L’orage nous surprend. Les filles avaient commencé la montée alors que les gars au début de la côte s’arrêtent et se font abriter dans la maison d’un couple. Pour les filles arrêtées au bord de la route, l’orage est vraiment tout proche, même pas le temps de compter jusqu’à « un » entre l’éclair et le tonnerre, on sent de l’électricité dans l’air. Elles attendent 5min puis 10min, puis les pieds, les os trempés elles redescendent sous une pluie battante. Elles arrivent dégoulinantes chez ces graves gens qui les accueillent en proposant des vêtements secs, du raisin, des chocolats… Ils sont adorables !

L’orage est terminé, nous reprenons la route avec des gâteaux, des biscuits apéro et des figues.

Une paire d’heures plus tard, une nouvelle averse nous tombe dessus mais cette fois nous trouvons une cabane/abri bus pour nous mettre à l’abri. Alors qu’Elina va satisfaire ses besoins, une voiture passe et lui propose de camper dans leur jardin. Nous sommes accueillis par Mirsada, Edin et Alija.

Gornja Briska – Virpazar

Nous reprenons la route apres avoir dégusté les crêpes Nutella de notre hôte, et rempli nos sacoches avec les œufs, les tomates et le fromage de la maison. Petite étape avec un peu de montée avant une bonne descente vers Virpazar et repos prévu l’après-midi.

Nous attaquons la descente du côté de Virpazar et la partie la plus touristique du lac (excursion en bateau), la descente est vraiment trop top ! Et en plus il y a plein de figuiers le long de la route, nickel pour le dessert du midi.

A Virpazar, c’est un peu le « choc » pour nous : les rues sont bondées de touristes, ça grouille dans tous lessens entre voitures et piétons. Nous partons vers le camping qui est un peu isolé. Repos l’après-midi pendant que l’orage s’abat sur la région. Qu’on est bien à l’abri quand l’orage fait rage au dehors.

Virpazar – Buljarica

Etape de traversée entre le lac de Shkoder et la mer Adriatique, et ça évidement ça passe par les montagnes !

La journée commence difficilement. Après avoir quitté la route à fort trafic, nous empruntons une belle petite route puis nous continuons sur une piste qui monte raide et qui se transforme en chemin caillouteux épineux. Mauvais choix, nous aurions dû rester sur la route ! On peut pas gagner à tous les coups.

Nous continuons ensuite sur la route où les taxis roulent au milieu et nous frôlent. Heureusement, à part les taxis, il n’y a pas beaucoup d’autres véhicules.

Apres la montées de 800m, c’est la descente vers la mer que nous n’avons pas revue depuis la Turquie.

Nous nous installons dans un top camping pour 2 nuits avec journée de repos à la plage le lendemain.

Buljarica – Plage de Jaz de Budva

Journée sur la route principale de la côte, nous étions prévenu que ce ne serait pas simple : nousconfirmons ce n’était pas du plaisir ! Route étroite et sur fréquentée sans aucune place pour les vélos autant par rapport à la largeur de la route mais aussi à la place que nous laissent les automobilistes. Nous avons bien senti que les vélos ne sont pas les bienvenus ici !

Nous passons un peu de temps à Budva pour faire réparer les freins arrière de Steph qui montrent des signes de faiblesse. Grace à Marko un prof de Français passionné de vélos et réparateur à « temps perdu », Steph repart avec ses freins hydrauliques rechargés.

Pendant ce temps nous visitons la vieille ville et la citadelle.

Budva est l’une des plus anciennes villes de la côte adriatique. Nous visitonsStari Grad (la vieille ville) aux rues étroites et aux belles églises fraichement restaurées vu la couleur des pierres. Nous rentrons dans la citadelle avec ses fortifications érigées lorsque les vénitiens dirigeaient la ville, entre 1420 et 1797 pour se protéger des ottomans…

Soirée bivouac sur le parking de la plage de jaz où nous nous joignons aux caravanes installées au même endroit. Ce n’est pas le bivouac de rêve, mais nous avons tout ce qu’il nous faut et une fois la nuit tombée la place est plutôt calme.

Plage de Jaz de Budva – Lepetane

Apres avoir roulé quelques kilomètres sur la route principale, nous prenons une petite route tranquille sur la droite. La tranquillité ça se paye : ça monte raide raide (ne comptez pas le nombre de fois où j’ai écrit le mot raide ou montée dans cet article).

A 11h, nous faisons la pause devant une chapelle dont les cordes pour sonner la cloche nous appellent ; lonie sonne les 11 coups de 11 heure (oups un de trop avec l’élan, il ne faut pas croire, sonneur, c’est un métier !)

Nous redescendons ensuite sur la baie de Kotor via une belle piste puis la réserve naturelle de Solila, coin idéal pour observer la faune. Malheureusement nous devons avancer, l’orage gronde pas loin.

Les bouches de Kotor forment un large canyon noyé par la montée du niveau de la mer. Pénétrant de 28 km dans les terres jusqu’à butter sur les roches escarpées du Monténegro, la Boka Kotorska (couvrant 87 km2) se compose en fait de quatre golfes successifs, qui s’emboîtent les uns dans les autres.

Nous campons un peu entassé dans un camping avec un minuscule bout de plage en face (après avoir traversé la nationale), on notera que c’est le camping le moins cher que l’on ait rencontré jusqu’à présent, 20€ la nuit ça défie toute concurrence.

Lepetane – Kameno

Nous prenons le ferry au détroit de Verige, les deux rives sont reliées par un bac en 5 min, alors qu’il faudrait parcourir 43 km pour rejoindre un embarcadère depuis l’autre côté par les petites routes du littoral – et près de 90 km pour faire le tour complet de la baie !

En plein plongeon

La suite se fait sur une route fréquentée, voire même bouchée où les voitures nous klaxonnent pour nous signifier « leur sympathie » !

Un peu plus haut, nous quittons cette route pour prendre l’ancienne route bien plus tranquille car convertie en voie cyclable et piétonne, là nous sommes bien !

Nous nous arrêtons dans le dernier village avant la frontière Bosniaque en bordure du parc naturel d’Orjen.

Kameno – frontière Bosniaque

Nous montons encore un peu et rejoignons rapidement la frontière pour la Bosnie où nous allons rester seulement 4jours avant de rejoindre la Croatie.

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