Tour du golf de Corinthe de Delphes à Corinthe
Delphes – Eratini
Nous attaquons direct dans une superbe descente qui nous conduit à un replat où les Oliviers sont à perte de vue. D’en haut on dirait une mer d’oliviers.
Une fois descendu à Itea, nous attaquons le tour du golfe de Corinthe, golfe qui sépare la mer Egéee de la mer Ionienne. Nous découvrons des élevages de poissons en mer, il parait qu’en Grèce il y a très peu de pécheur, que le poisson est en général d’élevage.
Le début du parcours est très sec voir désertique, on n’a pas trop envie de s’arrêter longtemps au milieu de ce four en pyrolyse sous peine d’être saisi sur place comme un steak !
La mer sera notre fil conducteur pour les prochains jours. Les plages que nous croisons sont souvent équipées de douche d’eau douce, ce qui est tout confort. En général, nous en profitons le midi et le soir. Nous avons beau être près de la mer, le dénivelé est pourtant toujours présent, nous enchainons les montées–descentes, c’est bon pour les stats ah ah ah !
Le soir nous plantons le camp tout au bout de Eratini, entre la plage est le kiosque et nous profitons de la proximité des restaurants pour dévorer des sardines grillées pour les uns ou une assiette de Kebab pour les autres.
Eratini – Naupacte
De bon matin, nous rencontrons Rémy un voyageur à vélo qui nous aborde pendant notre petit dej. Il est plus matinal que nous. Nous échangeons sur nos chemins à travers la Grèce et l’Italie. Remy nous partage le ressentie d’une voyageuse qui lui a indiqué que la partie après Patras pendant une quarantaine de kilomètres n’était pas terrible, et bien c’est vrai…
Sur cette partie nous nous éloignons de la route principale conseillée sur Komoot pour traverser de jolis villages de pécheurs très calmes avec de fine plage de galets pas fins. Chaque village étant dans une crique ça veut dire une descente suivi d’une remontée, on se croirait en Bretagne mais sans la pluie.
Les villages sont vraiment sympas, ça vaut la peine de faire quelques efforts au soleil.
Pause déjeuné au Blue Lake de Parathalasso, un lagon bleu formé par une retenue de sable juste à côté de la mer, mais en fait c’est dans la mer qu’on se baigne. La pause est écourtée car l’orage gronde. Nous prenons une bonne rincée une fois sur la place de la ville de Naupacte. Juste à temps pour se mettre à l’abri dans un bar pour prendre un (cher) café et pour jouer aux cartes.
Nous posons le camp à la sortie de la ville, vers une zone qui, fut un temps, devait être une aire de détente avec piscine et parcours voiturette ou vélo. Il y a de l’eau, des tables, la douche de la plage et un terrain plat avec de l’herbe, c’est le grand luxe.
Sauf que vers 22h alors que les filles viennent de se coucher nous voyons débarquer sur le parking juste à côté, une voiture de jeunes qui s’installent sur une table, puis quelques minutes plus tard, une autre voiture et ainsi de suite jusqu’à ce cinq voitures. La musique commence à résonner ! Et oui on est samedi soir et le coin est sympa pour tous.
Nous opérons un déménagement en pleine nuit des tentes montées avec une efficacité à faire pâlir les déménageurs bretons. Au final ce n’est pas plus mal, nous ne sommes plus sous le lampadaire et le vent emporte le bruit de l’autre côté.
Naupacte – Lampiri
Aujourd’hui nous passons sur le nord de la Péloponnèse. Le pont Rion-Antirion relie la Grèce continentale à la Péloponnèse. Le pont n’étant pas autorisé aux cyclistes, nous prendrons un traversier.
Le vent souffle assez fort de dos, la portion Naupacte – pont Rion-Antirion est plutôt sympa au raz de l’eau. Nous arrivons pile au moment où le traversier s’apprête à fermer les portes, tout s’enchaine bien et c’est gratos pour les cyclistes et leur vélo.
Apres le pont, il est vrai que la route n’est pas super sympa. Nous tricotons autour de l’autoroute sur une grosse route qui nous fait prendre de la hauteur pour tout de suite redescendre, comme un yoyo.
Et comme nous avons viré de bord, nous avons le vent de face ! Heureusement l’étape est courte pour rejoindre le camping Tsoli à Lampiri. Les emplacements pour tentes sont très classe, en terrasse face à la mer. Après-midi détente à l’ombre et pêche.
Lampiri – Akrata beach
Le début de l’itinéraire commence comme il s’est terminé la veille avec une nette amélioration : pas de vent de face. Par contre on garde les traversées régulières en dessous de l’autoroute Patras-Athènes alors nous décidons de longer un peu plus la mer quitte à rajouter quelques kilomètres. Nous poursuivons ainsi au milieu de orangers en alternance de petites routes désertent et piste où seul les agriculteurs ou locaux circulent.
Nous faisons la pause déjeunée dans un tout petit port, juste en face d’un bistrot où la plage est superbe mais une fois de plus il faut faire attention aux oursins qui squattent la partie rocheuse de la plage. L’oursin est fourbe, il profite de notre inattention pour enfoncer ses piquants acérés dans nos pieds pour les transformer en passoir !! Pour l’instant aucune victime à déplorer de notre côté. Tout le monde ne peut pas en dire autant je crois.
Nous avons plutôt bien roulé le matin, nous arrivons au camping assez tôt pour faire un peu de devoirs et de baignade. Nous faisons connaissance avec une famille suisse qui voyage en camion.
Akrata beach – Vrachati
Cette étape est essentiellement en bordure de mer avec peu de dénivelé et le vent de dos, c’est top nous arrivons à faire 62km malgré la chaleur qui est de plus en plus forte.
Parfois la route est tellement près de la mer qu’on se prend la douche salée :
Même si le vent est dans le dos, le vélo ça fatigue. Nous faisons une bonne pause dans un parc qui donne directement sur la plage.
Il est vrai que sur la plage nous ne passons pas toujours inaperçus avec nos marques de bronzage.
Les pompiers viennent vérifier que nous ne restons pas camper, c’est tellement sec qu’ils surveillent de près tout risque d’incendie.
Au cours de cette journée nous avons du mal à trouver de l’eau ne serait-ce que tiède aux fontaines, elle coule bien chaude (température au top pour un bain en hiver).
Dans l’après-midi nous rencontrons Fabien et Alice, dzux Français en voyage à vélos pour quelques mois. Nous discutons un bon moment avant de se décider à trouver un coin bivouac ensemble.
Nous arrivons à dénicher un coin à l’abri des regards et éloignés des chiens errants. Soirée bien agréable avec nos deux nouveaux copains.
Vrachati – Isthmia via Corinthe
La température monte encore, c’est l’une des plus chaudes journées que nous ayons eu.
Après un passage au Décathlon de Corinthe pour renouveler du matériel usé et UNE CANNE A PECHE, nous décidons de rejoindre un camping pour s’assurer de l’ombre, une douche et une journée de repos pour le lendemain.
Le camping Isthmia est le plus proche même s’il n’est pas sur la route que nous pensions prendre au début. Nous avons la liberté de changer notre programme à tous moment, alors on ne s’en prive pas.
A l’approche de Corinthe, nous commençons à voir des vignes. Autrefois, la ville antique de Corinthe était l’une des plus importantes cités de la Grèce antique, située dans les terres au pied de son acropole, l’Acrocorinthe. Les enfants ne sont pas très motivés pour aller jusqu’au site archéologique, nous nous contenterons du canal de Corinthe (voir Article de Elina à venir). Canal qui finalement n’est que de l’eau, n’est-ce pas Alex, c’est vrai pourquoi se fatiguer à aller voir de l’eau entre deux cailloux…
Nous avions ensuite prévu de longer le canal de Corinthe via une piste, mais les gigantesques travaux en cours barrent la piste, nous avons donc fait quelques détours en pleine chaleur et nous avons quand même vu ce sacré canal, tout de même impressionnant.
Nous sommes contents d’arriver au camping et de s’y poser le lendemain.
Isthmia
Stephanie profite du repos pour visiter le musée et le site archéologique d’Isthmia
Isthmia est un site archéologique, ancien sanctuaire de Poséidon, situé au Nord-Est du Péloponnèse (Grèce) où, dans l’Antiquité, avaient lieu les Jeux isthmiques Isthmiades).
Le musée explique la composition et l’histoire du premier temple de Poséidon, encore un temple en pierre détruit par le feu…
Les pierres utilisées pour la construction de ce temple étaient toutes taillés de la même taille avec un ration 1:2:3, soit, 0,275m 0,55m et 0,825m
Le musée expose également les objets découverts sur le site et dans les environs immédiats.
On trouve principalement des grandes plaques décoratives de verre coloré découvertes lors les fouilles du port antique de Cenchrées. L’œuvre qui était l’association des plaques pour représenter des tableaux faisait initialement 150m et pesait 700kg, elles sont restées immergées dans l’eau de mer pendant des siècles. Elles ont été trouvées dans leurs caisses d’emballage, peut-être destinées à être exposées au sanctuaire d’Isis.
Les débris ont été reconstruits mais leur aspect de verre a complètement disparu du fait de la corrosion par la mer.
Pendant ce temps les garçons ont réussi à pécher un poisson ! Bon c’est pas ça qui va nous nourrir ce soir, mais c’est un début et en plus il est beau !