De Aksaray à Çiftlik à vélo

De Aksaray à Çiftlik à vélo

Aksaray

Nous arrivons 1h plus tôt à la gare d’Aksaray, soit 8h de bus. Certains jouent à la tablette (comme dans les avions) d’autre bouquinent ou mettent à jour les articles pour le blog.

L’hôtel que nous avions repéré à la va vite la veille s’avère en fait trop loin de Akasaray, nous décidons de nous éloigner pour trouver un coin bivouac après avoir mangé un espèce de kebab de galette roulé en longueur dans un resto dont le personnel est très sympa.

Lorsque nous sortons de la ville il fait déjà nuit, la recherche de bivouac sans trop de moustique s’avère compliqué, nous décidons de remonter un champ moissonné pour nous installer au bout. Alors que nous sommes au milieu de ce champ, dans la nuit, une voiture arrive dans la ferme d’à côté. 3 personnes se dirigent vers nous, Guillaume va à leur rencontre. Comprenant que nous n’étions pas des voleurs de foin et que nous sommes Français, ils appellent leur cousin vivant à Nantes et en vacances dans le coin en ce moment. Ugur, nous est donc présenté par téléphone. Les cousins nous emmènent camper au-dessus de la cabane de la ferme. Nous montons le camp et nous couchons tandis qu’ils bringuent un peu plus loin. Guillaume reste avec eux pour attendre l’arrivé d’Ugur avec qu’il il boit un coup et récupère son numéro téléphone.

Une fois tout le monde partis vers minuit, Guillaume range ses affaires dans sa sacoche, le chien (attaché) s’approche gentiment. Guillaume le caresse et craque le chien répond en le mordant au poignet ! La morsure étant profonde, il appelle Ugur qui rapplique rapidement et l’emmène à l’hosto. Au final 2 points de suture et une pique avec rappel à faire à intervalles définis!

Le camp au petit matin

Aksaray – Selime via Sevinçli

Nous partons sur notre ciruit avec un Guillaume pas très en forme, petite nuit et bras bandé ! Nous allons revoir la longueur des étapes…

La famille d’Ugur habitant un village non loin de notre route, nous faisons le détour pour le petit-déjeuner après une première bonne cote sur une route qui circule pas mal.

La maman d’Ugur nous a préparé un déjeuner ROYAL, il y en a plein la table !

Apres cette dégustation, Ugur nous fait visiter son village et les maisons troglodytes. Le tout nous prend plus de 2h, non pas que ce soit très long, c’est juste que nous sommes invité à tous les coins de rue chez un cousins, oncles, beau-frère ou amis pour boire le thé. Un fabuleux moment de visite privée et d’échange sur le pays !

Ugur nous explique les activités qui ont lieu dans le village en ce moment : préparation de l’hiver avec la cuisson au feu de bois de galette et l’épandage puis séchage du crottin de vache pour servir de charbon naturel

Nous repartons du village d’Ugur les sacoches chargées de concombres offerts lors de nos visites dans les différentes Maison – pas moins de 15!

La suite de l’etape se déroule sur une route pas trop fréquentée avec en ligne de mire le mont Hasan un ancien volcan qui culmine à 3 268 m, on voit encore quelques névés.

Nous arrivons au Monastère de Selime en fin d’apres-midi. Situé au coeur de la vallée d’Ihlara, ce monastère est plutôt original. Son architecture atypique n’est pas celle que l’on attend d’un monastère chrétien. Entièrement taillé dans la roche, il est doté d’une vaste cuisine avec une haute cheminée, d’une église entourée d’une galerie, d’étables avec des mangeoires en pierre…etc. 

Pour notre part on n’a pas tout vu car on a raté l’entrée officielle tellement nous étions pressé de grimper dans les galeries. Nous avons donc visité les partis libre accès qui nous ont déjà pris 1h30 à la découverte des galeries qui mène d’une pièce à une autre.

Les journées sont chaudes mais bien plus supportable que sur la côte turquoise et surtout les nuits sont bien fraîches. A notre grand plaisir nous ressortons les duvets.

Selime – Belisirma 

Petite étape pour permettre à Guillaume de se remettre et de passer à l’hôpital de Gutzelyurt pour changer son pansement.

A la sortie de Sileme, la piste est très belle, entre maison troglodytes et cheminées de fées mais la pente est raide et qui plus est dans du fine couche de sable.

A l’intersection vers Belisirma, Guillaume pose son vélo dans un coin et part en stop vers l’hôpital de Gutzelyurt tandis que le reste de la troupe se dirige vers le bas de Belisirma. Tout en bas c’est un lieu bien touristique qui se tient dans la verdure de la gorge creusée par le ruisseau du Melendiz.

La vallée d’Ihlara, longue de 15km, démarre vers Ihlara jusqu’à Selime en passant par Belisirma fut le lieu de retraite privilège des Moines Byzantins qui taillèrent des églises aux pieds des falaises. Certaines églises ont conservées des fragments de leur fresques datant du IX au XII siecle.

L’après-midi nous faisons la rando de Belisirma à Ihlara aller-retour qui nous permets de visiter 3 églises contenant des fresques pas toujours en bon état mais qui laissent imaginer la beauté de ses églises cachées il y à plusieurs siècles !

Le “camping” de Belisirma n’est pas vraiment top mais une fois en bas on a pas trop le choix ! Nous dinons sur une plateforme en piloti installée sur le ruisseau, mais on est pas super serein quand même

Belisirma – lac de Güzelyurt via Gaseimer

Pour rester à proximité de l’hôpital de Gutzelyurt car le rappel du vaccin de Guillaume doit être fait le lendemain nous décidons de nous rendre à Gaseimer où se trouve un village souterrain.

Après la remontée raide de Belisirma nous avons du mal à avancer car nous sommes interpellés par plusieurs personnes vivant en France de retour dans leur village pour les vacances. Ça fait plaisir de pouvoir discuter sans passer par Google translation !

On accepte les prunes fraîchement cueillies et nous continuons à travers les champs d’orge, de pois chiches et courgettes, un beau mélange de couleurs.

Arrivés à Gaseimer, mauvaise surprise le village souterrain est fermé, c’est pourtant la ville souterraine la plus récemment découverte ! Dommage pour nous, la prochaine fois on regardera plus en détail…

On voit d’en haut une toute petite portion de la ville souterraine

On déjeune, on prend de l’eau dans les toilettes infectes du bistrot et on prend une autre piste pour rejoindre Gutzelyurt. Hormis la déchèterie à ciel ouvert, que l’on croise en haut de la côte, le paysage est superbe : des champs verts, jaunes, la terre brune et des cheminées de fées et tout au fond le mont Hasan.

Après avoir pris de l’eau potable à la station de Gutzelyurt et nous etre fait conseillé par un commercial, nous descendons au lac.

Petit bivouac bien sympa entre le monastère et le lac sans chien qui aboient ou lumière de ville.

Audrey et Loye un couple de Néerlandais nous rejoignent en début de soirée, nous faisons un feu pour manger les chamallows que Alex porte depuis la côte Turquoise.

Lac de Güzelyurt – Çiftlik

Passage du col de Sivrihisa à 1770m, après une montée bien progressive. Alex est assisté au début puis il finit tout seul. En nous attendant, les filles sont invitées à boire un coup dans le village du col.

Après la descente et la traversée de Overbag et Divarli nous décidons de passer par Çiftlik pas inclus dans les traces mais pourquoi pas…

Descente de l’autre coté du col

Dans le village nous passons à côté d’un mariage, nous nous arrêtons pour regarder et nous voilà attablés et servis alors que nous avions déjeuné 1h avant.

Guillaume est invité à rejoindre la danse en ligne des hommes appelé le Halay, il s’en sort plutôt pas mal!

Guillaume en jaune

Après avoir bien mangé et dansé nous repartons à la recherche d’un coin bivouac. Peu avant la sortie du village nous demandons à un papi un endroit où poser notre tente. Il appelle ses voisins qui nous invitent à prendre le thé avant de nous proposer de dîner et dormir chez eux.

Bayram, sa femme Zehra et leurs enfants Cennet, Samet et Etmen nous accueillent avec beaucoup de générosité et de gentillesse.

Zehra nous prépare un bon repas turc puis nous nous rendons à la soirée de mariage de leur voisins où Guillaume peut continuer son apprentissage.

La suite du trajet jusqu’à Kayseri au prochain article …