Route Ioannina – les Météores
Pour nous, la Grèce commence par la région de l’Epire qui n’est pas si pire que ça d’ailleurs.

Nous avons pris le ferry à Bari. Lors de la montée, nous nous sommes sentis tout petit quand nous avons pénétré dans le bateau à côté des gros camions. L’arrivée à Igoumenista en Grèce est assez matinale : 5h30 heure Grecque, soit 4h30 en Italie.
Les enfants sont ravis de cette 1ère expérience d’une nuit à 5 dans une cabine de 4, mais le réveil à 4h ça pique quand même.


Nous passons une journée de repos à Igoumenitsa entre pêche, sieste et baignade sur la plage du camping. Au bord de la mer, un ado en pleine révision du bac nous donne une leçon de pêche. (il doit y avoir « pêche » au bac en Grèce…) Maintenant nous savons quels appâts utilisés en mer, nous avons même quelques touches.

Igoumenista- Ioannina (Bus)
Le lendemain nous faisons un saut de puce en prenant le bus pour Ioannina, ce qui nous évite 2 jours de grimpette en dents de scie à vélos. Ça valait le coup d’attendre pour prendre les billets de bus car le prix du billet pour chaque vélo est passé de 10€ à 5€ pendant la nuit.
Deuxième leçon de pêche au camping d’Ioannina, des Syriens qui pêchaient par là nous file un bon tuyau, le pain est un bon appât, trop cool on en a ! Alex arrive même à choper un poisson mais le fourbe (le poisson) arrive à se libérer avant d’arriver dans la poêle.

A partir de là nous sommes sur les traces de François (un collègue de Steph) et Anaïs pour quelques jours. Et ça c’est plutôt pas mal car on suit leur périple et on note les bons plans.
Ioannina – Mpatza
Nous redémarrons donc quelques jours en vélo depuis Ioannina direction Kalambaka et les Météores.
Lors de La première journée nous souffrons de la chaleur dans la montée au-dessus du lac – il faut dire que nous sommes partis au moment où ça commence à taper ! On fera mieux les jours qui suivent…




Une fois au col l’orage craque de tous les côtés, nous attendons sagement à l’abri du auvent d’un restaurant fermé, avant de gagner le hameau de Mpatza où nous avions repéré une ferme pour se ravitailler.

Nous sommes accueillis par Fotini la sœur du propriétaire. Elle est adorable, nous buvons le café, mangeons quelques cerises et tombons d’accord pour rester travailler chez eux le lendemain en échange du repas.
Nous passons donc la journée du lendemain divisées en 2 équipes : Steph et les enfants à la cueillette des cerises et Guillaume au sarclage.




Et la soirée divisée en deux équipes : les enfants qui dorment et les parents qui boivent de l’ouzo en discutant avec Fotini.
Une belle expérience qui nous a tous ravi, nous repartons avec plein de provisions et l’adresse d’une ferme à Trikala (après les météores) qui pourrait nous accueillir.

Amis voyageurs qui lisez ce blog : si vous passez dans le coin n’hésitez pas à vous y arrêter l’accueil y est super : leur localisation ICI
Mpatza – Metsovo
L’étape suivante nous emmène à 1100m d’altitude à Metsovo, dans les montagnes de Pindus.

Ça monte sérieux en pleine chaleur, heureusement il y a une fontaine bien fraîche en cours de route. Les filles ont la bonne idée d’y tremper la tête, pas besoin de serviettes tellement il fait chaud.



Pendant ce temps, Alex et Guillaume se sont fait prendre en Camping-car stop pour écourter un bon bout de l’étape. Peter et Alexandra, un couple d’autrichiens qui nous avaient vus au camping de Ioannina ont eu pitié de nous et ont fait demi-tour pour nous proposer ce service, trop sympas. Ironie de l’instant, quelques minutes plus tôt nous parlions des gens qui nous encouragent souvent le long de la route mais aucun ne s’arrête pour nous emmener, et bien ils nous ont fait mentir.
Metsovo est un village tout en pente en haut on est à 1160m et en bas à 1000m ! Et comme de par hasard, on arrive en haut, le bivouac est en haut, la route qui repart est en haut et les commerces sont en bas.

Nous visitons le village et ses nombreux escaliers à pieds puis nous bivouaquons à côté d’une chapelle qui nous offre un joli terrain plat, un auvent et de l’eau bien fraîche.

Metsovo – Trigona
La montée au col se fait en douceur sous les encouragements des quelques voitures qui nous doublent et avec un panorama magnifique.

Le paysage montagnard nous mène jusqu’au col de Katara. Premier col à presque 1700m sans follow-me pour Alex (juste un élastique pour une assistance ponctuelle).


Nous serions bien restés au col mais les mouches collent alors on décolle pour la mega descente qui nous attend, environ 25 km sans pédaler !
Nous nous inspirons de François et Anaïs pour le bivouac du soir : La Chapelle orthodoxe après Trigona, il y a de l’eau, elle est même chaude en cette après-midi de cagnasse (parfait pour la douche), il y a un abri et il y a un beau paysage, tous les critères sont réunis.


Vers 20h30, le temps est menaçant nous décidons donc de tenter une nouvelle expérience : dormir directement dans La Chapelle.
Une première famille se présente un quart d’heure plus tard, sympa nous discutons même en Français avec le gars. Un autre quart d’heure plus tard, c’est le gars de l’entretien de la Chapelle qui se pointe. Nous avons dû lui faire pitié, il nous offre des cerises et du pain et nous dit qu’il n’y a pas de soucis pour rester dormir dans la Chapelle. Une nuit sous le regarde de Dieu, finalement le service est moyen, il fait chaud et il y a des moustiques !!
Trigona – Kastraki
Tout de même, nous ne regrettons pas notre bivouac à la Chapelle, l’orage est déjà là au petit matin. Nous déjeunons à l’abri avant de descendre vers Kastraki où nous posons le camp pour 3 jours de visites et de repos dans les Météores (article de Lonie à venir).
Nous tombons sur des supers voisins : Hélène, Mathieu, Mila et Valentine qui voyagent aussi pour quelques mois en famille. Les enfants sont bien contents de pouvoir jouer et communiquer ensembles. Les parents sont biens contents de pouvoir causer autour d’un ouzo ou d’une bière ou des deux mais pas dans le même verre.
Vous pouvez les retrouver ici : https://www.myatlas.com/TrankilBibilFamily/trankil-bibil-tour



Randonnée dans les météores
Nous partons (presque) de bon matin pour aller visiter le monastère de Varlaam. Dès la sortie du village nous sommes escortés par deux chiens comme on en trouve plein qui trainent un peu partout en Grèce. Il paraitrait que ce sont les gens des villes qui viennent se débarrasser de leur clébard en montagne. La montée à l’ombre est très agréable et, bien qu’il y ait un peu de déniv, nous arrivons vite à l’entrée du monastère, (faut dire qu’on est quand même fort). C’est ici que les chiens qui semblent coutumiers du lieu, s’arrêtent.
Pour ne pas émoustiller les moines, les femmes doivent se couvrir les épaules et porter des jupes/robes qui couvrent les genoux. Les hommes, ce n’est pas pareil, ça émoustille moins les moines et les moineaux, short/t-shirt ça passe à l’aise.
A l’intérieur tout est rangé, entretenu, propre, les murs et les plafonds sont peints et nous découvrons la mécanique simple du « monte moine » (voir la vidéo https://youtu.be/cyR8u4yiRwY)
Après un petit casse-croute avec vue imprenable sur les monastères avoisinants, nous poursuivons la randonnée en suivant les petits chemins indiqués sur la carte simpliste fournie par le camping. Nous sommes accueillis par des chauves-souris dans une ancienne grotte d’Hermite, quelques tortues disparaissent en courant sous les buissons à notre passage et c’est ensuite le chemin qui disparait à son tour.

Nous bartassons, nous tâtonnons et nous nous aventurons entre ces immenses blocs de congloméra. Ça doit faire longtemps que le chemin n’est plus fréquenté, il faut défricher un peu. Chose improbable, nous tombons sur une brosse à dent et un tube de dentifrice. Peut-être quelqu’un qui se serait fait désintégrer pendant qu’il se brossait les dents ? Ou une maladresse en grande voie ? Va savoir ? Après quelques louvoiements, quelques pas d’escalade et de d’escalade nous finissons par rejoindre le village de Kastraki et le camping pour un plouf bien mérité.

