Woofing à Mégara (Μεγάρα)
Pendant notre woofing précédent à Trikala, Natacha notre hôte, nous a organisé l’étape suivante à Mégara chez une de ses amies qui est française. En partant de Trikala, nous n’en savons pas beaucoup plus. C’est comme ça que nous débarquons chez Anne-Lise et Dimitri. Le premier contact est facile, Anne-Lise est française et, en plus, elle est de Morteau, alors entre franc-comtois, on se comprend. Le jour de notre arrivée nous participons au repas de famille chez les parents de Dimitri où nous sommes accueillis comme des rois dans leur maison de campagne sur les hauteurs. Puis nous allons prendre un bain coté golfe de Corinthe.
Alex joue avec les enfants de Dimitri qu’il a en garde ce week-end là.
Dans leur ferme, Anne-Lise et Dimitri produisent et transforment des olives, du raisin et des pistaches. Ils ont également des poules, deux chiens et un moutien (mouton qui se comporte comme le chien qui a grandi avec lui). Moutien qui, espérons le, retrouvera sa vie de mouton quand d’autres copains mouton arriverons.
Nous apprenons beaucoup sur la politique agricole de la Grèce, sur le fonctionnement de la population et comment chacun se débrouille avec un SMIC à environ 550€ pour un coût de la vie similaire à celui de la France.
Discuter c’est bien mais il faudrait penser à se mettre au boulot. A cette saison normalement l’activité est plutôt basse pour la vigne et les oliviers mais Anne-lise et Dimitri remettent en état des parcelles abandonnées alors finalement il y a bien de quoi s’occuper. Nous les aidons à épamprer une vigne. Pour les non-initiés, « épamprer » est un verbe du premier groupe qui signifie virer les bois de vigne qui ne servent à rien et aussi quelques feuilles au niveau du cep pour donner la caisse à la vigne et limiter la propagation des maladies.
Le lendemain, nous profitons d’une belle journée ensoleillée (à peu près 60° à l’ombre) pour commencer à dégager une oliveraie des branches coupées lors de la « taille ». Taille entre guillemets car vue que c’est une parcelle qu’ils viennent de reprendre et qui n’avait pas été entretenue pendant plusieurs années, ça tenait plus du bucheronnage que de la taille, nous avons d’ailleurs extrait un camion de bois de chauffage.
Nous finissons la journée dans les muriers blancs à récolter les fruits pour le marché et faire un peu les clowns pour se détendre 😉
Ensuite c’est mercredi et le mercredi c’est jour de marché à Athènes. Pour nos hôtes ça veut dire journée marathon, remarquez, des grecs en marathon c’est plutôt cohérent. Pendant qu’Anne-Lise et Dimitri se démènent comme des diables à Athènes, nous nous chargeons du cheptel et de quelques tâches autour de la maison pour ensuite aller profiter d’une petite crique paradisiaque.
L’après-midi est bénéfique, nous récoltons quelques sacs d’une algue qui agrémentera vos salades si vous passer sur le marché d’Athènes et un poisson. Trois pêcheurs plus efficaces que nous nous montrent comment vider un poisson et nous refourguent les poissons qu’ils ont en trop, ça nous fera une bonne poêlée pour le soir. C’est un genre de pêche miraculeuse.
Nous quittons Anne-Lise et Dimitri le 30 juin au matin sans oublier de passer faire un bisou à Vassilis et Fanny, les parents de Dimitri. Nous aurons plaisir d’accueillir tous ces gens à notre tour quand nous aurons retrouvé notre maison.
C’était une fois de plus une belle expérience et l’occasion de montrer aux enfants que le travail de la terre est bien difficile surtout dans des conditions comme à Mégara où la pluie ne tombe quasiment jamais. Anne-Lise et Dimitri ont bien du mérite !